Route de la Baie James

C’est aujourd’hui que nous allons emprunter la mythique route de la baie James. Cela veut dire beaucoup de kilomètres dans une zone extrêmement peu habitée.
La route de Val-d’Or à Matagami est relativement peu fréquentée et traverse très peu de localités.
Arrivés à Matagami, il nous faut faire le plein, la prochaine station essence est à plus de 380 km. C’est à Matagami que se trouve le km 0 de la route de la baie James, route de 620 km qui mène à Radisson. On ne rencontrera aucune localité sur la route. Il y a quelques campements autochtones sur la route et quelques villages Cris sont accessibles par de longs chemins en terre (souvent une centaine de km de long).

Route isolée

Route isolée

Km 6 : Arrêt au centre d’information touristique pour s’enregistrer. On nous remet de la documentation, notamment la localisation des téléphones d’urgence, les arrêts, les aires de camping sauvage…

Km 150 : Nous doublons notre premier véhicule, un gros camion.

Km 190 : Nous nous faisons doubler pour la première fois. Vous l’aurez compris, niveau circulation, on est loin des ponts de Montréal à l’heure de pointe.

Km 200 : L’état de la chaussé s’améliore, on nous avait prévenus que les deux cents premiers kilomètres étaient plus difficiles. On peut maintenant rouler à 100 km/h (limite permise).

Km 257 : Rivière Rupert. C’est une superbe rivière sauvage et naturelle. Nous sommes parmi les derniers à la voir ainsi. En effet, en octobre 2009, Hydro-Québec va détourner une bonne partie de la Rupert pour alimenter le complexe La Grande.

La Rupert

La Rupert

Km 381 : LE relai routier. Pas très joli. Il faut faire le plein, pas envie de tomber en panne d’essence, je n’ose pas imaginer les frais de remorquage.

Km 395 : Rivière Eastmain. C’est avec de la tristesse qu’on regarde cette rivière dans un lit bien trop grand pour elle. Hydro-Québec l’a déjà détournée. On essaye de l’imaginer telle qu’elle était autrefois.

Eastmain

Eastmain

Km 503 : Lac Miron. Nous sortons de la route de la Baie James pour prendre un petit chemin en terre d’un kilomètre et demi. C’est ici que nous allons camper. Le lac est magnifique, avec une petite île au milieu. Nous sommes seuls. C’est un site de camping rustique, en effet, il n’y a qu’une toilette à compost et rien d’autre. Nous partons à la recherche de bois pour le feu de camp. La nuit tombe. Je pensais qu’il y aurait beaucoup plus de moustiques et autres insectes piqueurs, mais en fait, c’est très tolérable. La pluie commence, elle va s’intensifier dans la nuit. Nous sommes sur le territoire de l’ours noir, alors on prend les précautions d’usage : pas de nourriture ni de poubelle dans la tente ou sur le site. Tout est enfermé dans la voiture. Nous sommes épuisés, bonne nuit.

Camping au lac Miron

Camping au lac Miron

Rouler en région éloignée ne se prend pas à la légère. Nous avons suivi les recommandations pour ce type de trajet.
-Véhicule en bon état. Le prix d’un remorquage doit être prohibitif.
-Plein d’essence avant de se lancer
-Bon amortisseurs
-Avoir suffisamment d’eau et de nourriture pour tenir quelques jours.
-Une tente (À noter qu’il est possible de dormir en dortoir au km 381)
-Vérifier sa roue de secours (nous avions même amené une bombe anticrevaison, au cas où l’on aurait eu 2 crevaisons).
-De la patience, beaucoup de patience. La route est belle, mais parfois monotone.