3eme jour
On peut dire que nous n’avons pas chômé aujourd’hui. Objectif : maintenant que nous avons une adresse de résidence, il faut refaire nos permis de conduire, immatriculer et assurer la voiture.
Nous commençons par les permis. Il y a un bureau pas loin, il suffit d’amener son permis québécois et son passeport canadien. Sur leur site web, ils disent que si les documents ne sont pas en anglais, il faut aller voir un traducteur certifié. Nous tentons le coup et nous avons raison, le permis québécois est en français, mais ils nous le prennent en échange d’un permis que l’on recevra par la poste. Un test visuel et une photo + 31 $ emballez, c’est pesé.
Pour l’immatriculation, ça va être un peu plus compliqué. Ici, ce sont les assureurs qui sont mandatés par ICBC pour l’immatriculation. Je tente le coup chez un assureur. Le véhicule doit passer une inspection. Je farfouille la liste des endroits certifiés pour l’inspection, une vraie jungle. J’appelle. Ça va de 135 $ à 50 $. Et en plus, celui à 50 $ est un petit garage sympa. Pas de problème à l’inspection, on s’en doutait, c’est une bonne voiture de 2007.
Ensuite, l’assureur. Plein de papiers à remplir. C’est comme si je me vendais la voiture à moi-même pour 0$. Ils récupèrent ma plaque de Québec et me donnent 2 plaques de Colombie-Britannique. Le système d’assurance n’est pas le même. Au Québec, en cas d’accident, il y a le no-fault (indemnisation sans égard à la responsabilité) : même si tu es responsable d’un accident, l’autre personne ne peut pas te poursuivre devant les tribunaux pour récupérer plus d’argent. Ailleurs en Amérique du Nord, il vaut mieux une assurance qui peut te couvrir pour ça. Le standard, c’est d’être assuré pour 2 millions. Ce que je paye pour 4 mois d’assurance, c’est ce que je payais pour 1 an au Québec.
Gros objectif pour dans pas trop longtemps : trouver une job qui paye !
La plaque arrière est facile à poser, il suffit de remplacer celle de Québec. Pour celle à l’avant, il n’y a pas de trou, puisqu’au Québec, il y a une seule plaque à l’arrière. Nous filons au concessionnaire Toyota du coin, mais ils n’ont pas le joli truc en plastique qu’on met sur le devant. Finalement, 2 trous dans le parechoc en plastoc et la plaque est fixée. J’en profite pour prendre rendez-vous pour le changement d’huile, eh oui déjà.
La voiture est maintenant britanno-colombienne, ce qui est une bonne chose, il y a quelques Canadiens qui haïssent les Québécois. Vu la force avec laquelle le chariot de supermarché est entré dans la carrosserie, je ne saurai jamais si c’était vraiment un accident ou un geste anti-québécois. Sur la route, il n’y a qu’une personne qui s’est montrée particulièrement grossière avec nous, la seule raison apparente étant notre plaque québécoise.