Yoga et Qigong.
Je continue mes cours de yoga. Étonnamment, c’est le seul endroit à Vancouver où je n’avais pas croisé d’Asiatiques jusqu’à maintenant. Le prof de cet après-midi était asiatique et il y avait au moins 3 Asiatiques dans la salle.
On a même fait des mouvements de Qigong, c’est intéressant, j’essaye de mettre de côté mon penchant cartésien. Quand on déménage, c’est aussi pour découvrir de nouvelles choses et il ne faut pas se créer des barrières artificiellement.
Chaque prof a une approche différente, et j’aime vraiment ça. Je sens que je fais des progrès.
Weekend dans le sud.
Dans le sud, à 2 h de route. Pas de palmiers, donc.
Première fois que je conduis aux États-Unis. C’est comme au Canada, sauf que c’est indiqué en miles.
Le passage à la douane est plutôt moins pénible que dans les aéroports. Par contre, on a eu 40 minutes d’attente dans le confort douillet de la toyota matrix. Avant la frontière, un panneau nous donne la fréquence de la station FM qui diffuse de l’info sur le passage de la frontière. Je synthonise et nous tombons sur espace musique, la chaine musicale de radio-canada (en Français). Ça doit pas être ça leur chaine de radio mais ça fait passer le temps agréablement.
Nous allons dans la branche washingtonienne de la famille de F. La grande marmite est sortie, nous mangeons du pozole.
F. a coiffé la famille et j’ai remis de l’ordre dans leur ordi. Nous n’avons pas amené nos laptops car au passage de la frontière américaine, ils peuvent décider arbitrairement de les saisir, de nous forcer à donner nos mots de passe, etc. Comme nous utilisons Linux sur un système de fichiers crypté, nous risquons de paraître suspects.
Le vin n’est vraiment pas cher comparé à Vancouver. Comme nous avons passé 48 h à l’extérieur, nous avons le droit à 2 bouteilles chacun, ce qui fut fait.
J’ai bien pratiqué mon espagnol et ça me fait plaisir de pouvoir participer aux conversations.
Lors du retour au pays, il n’y avait pas d’attente. Comme d’habitude, les agents font la gueule et pour le service en français, haha.
Whistler
Nous sommes allés visiter Whistler, la fameuse station de ski qui sera également l’hôte des jeux ol*mpiques de Vancouver. 2 heures de route. 1 heure à tourner en vain pour trouver du stationnement gratos (et pourtant, il y en a des gros parkings). Village assez quelconque. Défiguré comme toutes les stations de ski. Cher. Pas certain d’y retourner.
Le Yogi
Suite à ma séance d’essai de la semaine dernière, je me suis inscrit au club de yoga à 3 coins de rue. Sur la carte de membre, il est écrit « Yogi » suivi de mon nom. Je ne pensais pas devenir Yogi aussi rapidement.
La prof me prévient que ce cours est très « gentle ». Effectivement.
Ce qui est bien avec ce club, c’est qu’il y a plein de profs différents. Comme en ce moment j’ai du temps, je peux essayer presque tous les cours ouverts aux débutants.
À la recherche de modèles.
F. a besoin de trouver des modèles pour passer un test d’embauche dans un salon. Comme nous venons d’arriver, nous ne connaissons pas grand monde et le monde que nous connaissons ne convient pas pour les coupes demandées.
Je vais être le modèle masculin.
Pour les autres, nous passons une annonce sur Craigslist. En quelques minutes les réponses affluent. C’est drôlement efficace. La rubrique « Free stuff » est visiblement très lue.
Île de Vancouver, jour 2
Nous pensons avoir fait le tour de Victoria et décidons de poursuivre la visite de l’île. Tofino, le paradis des surfeurs est hélas trop loin pour y aller. Une destination de plus à ajouter dans notre to-do.
Nous nous promenons sur la route 14 et nous arrêtons à Sooke. Le centre d’information touristique abrite un petit musée bien charmant sur les premiers colons de la région.
Nous nous promenons au bord de l’eau. Sur la plage de galets, jonchée de troncs d’arbres, nous érigeons notre premier Inukshuk.
Escapade à Victoria.
Victoria, capitale de Colombie-Britannique, est située sur l’île de… Vancouver. Et la ville de Vancouver, elle, n’est pas sur une île.
1 h 30 de ferry (72$ l’aller simple pour 2 adultes plus la voiture). Ça me rappelle le ferry pour aller en Angleterre lorsque j’étais jeune (et que le tunnel sous la manche n’existait pas, arf…). Nous passons entre des îles, paysages magnifiques. Une prochaine fois, nous les visiterons.
Une île, entre le ciel et l’eau, comme le chante Serge Lama. (David & Wanda: souvenez-vous, elle était sur le fameux disque du trajet Québec-Montréal).
Ce qui est dommage avec la voiture, c’est que l’on doit regagner son véhicule dans les ponts inférieurs (sans fenêtres) avant d’accoster, du coup, on loupe les manoeuvres d’arrivée.
Avant d’aller visiter la capitale, nous roulons en direction de Cowichan Bay, nous nous arrêtons chez un vigneron. Dégustation de vins. Nous aimons beaucoup un vin de mûres bien doux. Un couple de cyclistes est à côté de nous. Ils goutent à tous les vins puis repartent.
Une course cycliste sur la transcanadienne provoque des bouchons, nous sommes pris dedans.
On n’a pas du tout l’impression d’être sur une île, aucun sentiment de claustrophobie. Faut dire qu’elle fait 100 km sur 400.
Nous avions réservé l’auberge à Victoria. Ce n’est pas la meilleure que nous ayons eue.
Promenade dans la ville. C’est joli, propret, tranquille.
D’un point de vue esthétisme et bon gout, l’éclairage du Parlement se situe entre les laides décorations de Noël et du disn*yland.
Comme c’est samedi, nous sortons prendre une bière pression dans le club orné du drapeau arc-en-ciel de la ville. Contrairement à Winnipeg, nous payons les 5 $ de cover. Contrairement à Montréal, ils vérifient les cartes d’identité. La foule danse et chante sur des chansons qui nous sont parfaitement inconnues.
Yoga
Ben voilà, je me suis mis au Yoga. Oh, un style de yoga assez tranquille.
J’ai donc eu mon premier cours aujourd’hui. Pas trop évident. Forcément, c’est en anglais, la prof a un accent et elle raconte des trucs que même en français il me faudrait prendre le temps de comprendre. Autre handicap: ma souplesse légendaire. Du coup, j’avais les genoux en altitude pour pas mal de postures.
Expérience concluante, ça m’a bien crevé. Je vais continuer.
6ème-10ème jour
Ces premiers jours à Vancouver sont un peu marqués par la paperasse, un peu de visite. Des visites à l’épicerie où on se rend compte que tout est plus cher. Dans certains magasins, si tu n’as pas la carte de fidélité, tu peux payer tes fruits 4,75 $ au lieu de 3,50.
Nous sommes allés au farmer’s market, où les producteurs vendent directement leurs produits du coin, la plupart sont bio. Nous avons mangé de très bonnes tomates et poires.
Nous faisons nos changements d’adresse.
Le gouvernement du Québec a un site qui permet d’avertir plein de ministères d’un coup. Sauf que lorsque l’adresse est en dehors du Québec, il ne reste plus que revenu Québec. Les autres, il faut les faire un par un.
Le permis de conduire et l’immatriculation, il faut le faire par courrier (oui, oui, à l’ancienne, avec du papier, une enveloppe et un timbre !)
Pareil pour l’assurance de la voiture.
Pour revenu Canada, on peut le faire par Internet. Sauf qu’une fois que tu as rentré toutes les infos pour t’inscrire, ils te disent qu’ils vont t’envoyer ton code d’accès à ton ancienne adresse dans les 5 jours ouvrables. Tu ne peux rien faire en attendant. Et bien sûr, ils ne te disent pas au début que ça sera si compliqué. Finalement, au téléphone, ça se fait en 3 minutes.
Mon CV en anglais est presque prêt. J’ai commencé à réviser pour prolonger mes 2 certifications. Pas encore vu d’annonce de poste qui correspond vraiment à ce que je cherche.
Alors que nous avions encore le coffre sur le toit, nous avons voulu aller dans le parking souterrain d’un centre commercial. La hauteur maximale n’était indiquée qu’en pieds et pouces. Je n’ai pas eu le temps de faire la conversion que je me suis trouvé coincé entre la barre, la barrière et la voiture de derrière. Quand j’ai réussi à me dégager, une bonne file s’était formée. Stimulus-Réponse : le coffre de toit n’est plus sur la voiture.
Nous avons bien ri du dernier pétage de plomb de Mongrain. qui rappelle celui de l’écureuil
5eme jour, déménagement
Nous replaçons tout dans la voiture, remettons les vélos sur le toit, quittons l’auberge et commençons à remplir notre nouveau chez-nous. L’arrière de la voiture a repris les centimètres qui lui manquaient.
Nous sommes allés en courses pour acheter des cintres (et ce n’est pas si facile que ça à en trouver des biens et pas chers), de la lessive. Nous achetons aussi de la bouffe. C’est plus cher qu’à Montréal, mais il y a aussi beaucoup plus de choix de produits bios.
Le soir, nous mangeons avec notre proprio au Burgoo, à quelques coins de rue, c’est du comfort food, très bon, très agréable.
3eme jour
On peut dire que nous n’avons pas chômé aujourd’hui. Objectif : maintenant que nous avons une adresse de résidence, il faut refaire nos permis de conduire, immatriculer et assurer la voiture.
Nous commençons par les permis. Il y a un bureau pas loin, il suffit d’amener son permis québécois et son passeport canadien. Sur leur site web, ils disent que si les documents ne sont pas en anglais, il faut aller voir un traducteur certifié. Nous tentons le coup et nous avons raison, le permis québécois est en français, mais ils nous le prennent en échange d’un permis que l’on recevra par la poste. Un test visuel et une photo + 31 $ emballez, c’est pesé.
Pour l’immatriculation, ça va être un peu plus compliqué. Ici, ce sont les assureurs qui sont mandatés par ICBC pour l’immatriculation. Je tente le coup chez un assureur. Le véhicule doit passer une inspection. Je farfouille la liste des endroits certifiés pour l’inspection, une vraie jungle. J’appelle. Ça va de 135 $ à 50 $. Et en plus, celui à 50 $ est un petit garage sympa. Pas de problème à l’inspection, on s’en doutait, c’est une bonne voiture de 2007.
Ensuite, l’assureur. Plein de papiers à remplir. C’est comme si je me vendais la voiture à moi-même pour 0$. Ils récupèrent ma plaque de Québec et me donnent 2 plaques de Colombie-Britannique. Le système d’assurance n’est pas le même. Au Québec, en cas d’accident, il y a le no-fault (indemnisation sans égard à la responsabilité) : même si tu es responsable d’un accident, l’autre personne ne peut pas te poursuivre devant les tribunaux pour récupérer plus d’argent. Ailleurs en Amérique du Nord, il vaut mieux une assurance qui peut te couvrir pour ça. Le standard, c’est d’être assuré pour 2 millions. Ce que je paye pour 4 mois d’assurance, c’est ce que je payais pour 1 an au Québec.
Gros objectif pour dans pas trop longtemps : trouver une job qui paye !
La plaque arrière est facile à poser, il suffit de remplacer celle de Québec. Pour celle à l’avant, il n’y a pas de trou, puisqu’au Québec, il y a une seule plaque à l’arrière. Nous filons au concessionnaire Toyota du coin, mais ils n’ont pas le joli truc en plastique qu’on met sur le devant. Finalement, 2 trous dans le parechoc en plastoc et la plaque est fixée. J’en profite pour prendre rendez-vous pour le changement d’huile, eh oui déjà.
La voiture est maintenant britanno-colombienne, ce qui est une bonne chose, il y a quelques Canadiens qui haïssent les Québécois. Vu la force avec laquelle le chariot de supermarché est entré dans la carrosserie, je ne saurai jamais si c’était vraiment un accident ou un geste anti-québécois. Sur la route, il n’y a qu’une personne qui s’est montrée particulièrement grossière avec nous, la seule raison apparente étant notre plaque québécoise.
2eme jour
0 réponse à mes demandes…
Nous changeons de fusil d’épaule et décidons de regarder pour de la sous-location à plus court terme ou des roommates.
F. trouve une annonce qui vient d’être publiée sur craigslist. C’est dans maison située dans un quartier résidentiel proche d’un quartier animé, pas loin du centre, pas loin de la nouvelle ligne de sky train. C’est une femme qui cherche un roommate. Je lui téléphone, lui explique qu’on est 2. Elle n’a pas vraiment l’habitude, mais elle nous dit de venir quand même.
Le quartier est beau, la maison est bien, la chambre est très grande, la femme a l’air OK, peut-être un peu bordélique. La chambre est à louer pour 4 mois. C’est meublé, chauffé, éclairé, laveuse, sécheuse, Internet. On partage cuisine, salon, salle de bain et jardin.
Après nous, elle la louera un prix de fou pour les olympiques.
Nous signons pour un montant qui nous aurait permis de vivre dans un appartement plus grand ou mieux placé que celui que l’on a à Montréal.
Dans 3 mois, nous recommencerons la recherche d’un logement, mieux armés (enfin j’espère…).
Gros objectif pour dans pas trop longtemps : trouver une job qui paye !
1er Jour
La première chose à faire, c’est d’avoir un numéro de téléphone local. Nous avons déjà nos cellulaires, nous n’avions besoin que d’une carte SIM et de mettre de l’argent dans le forfait prépayé.
La carte SIM coute 35 $ et il faut mettre 20 $ dans le compte. total 55 $
Pour 55 $, on peut aussi avoir un téléphone tout neuf avec sa carte SIM et 25 $ dans le compte. Allez comprendre. Nous nous retrouvons donc avec un téléphone en plus.
Ensuite, nous nous promenons dans un quartier central pour regarder si il y a des panneaux « vacancy » ou « rent ». Il y en a quelques-un. Nous voyons un complexe d’habitations avec un bureau de location. 1300$ / mois, minimum un an. OK d’accord, on vous rappellera.
Nous rentrons pour chercher sur Internet. La plupart des locations sont pour une durée de 1 an, et ils vont vérifier si nous avons des revenus pour payer. Comme nous n’avons encore ni cherché ni trouvé de travail, ça va pas être tellement simple. Et puis l’idée de s’engager à payer pendant un an des loyers aussi élevés, ça m’inquiète un peu.
Je répond à 4 annonces. La suite demain…