À la recherche d’un bar
Le « Desire », bar hétéro friendly recommandé par le Lonely, est fermé depuis Janvier. Winnipeg n’est ni Montréal, ni Toronto, ce qui fait que le choix est limité.
Nous nous rabatons sur le Gio’s. L’affiche de la soirée titre « Once in a blue moon night », ce qui me transporte dans un monde fantasmagorique.
Comme nous sommes des touristes, ils nous ont fait rentrer gratis, alors qu’il y avait un cover de 5$. La bière est à 4$. La musique est bonne. C’est super.
Je revois la superbe affiche. Ah, tiens ! il y a marqué « Womyns night » en dessous. Ah ben voilà, c’est pour ça qu’il y a 15 filles pour un mec ici !
St Boniface, Winnipeg
Winnipeg a un quartier francophone, St Boniface. Les panneaux de signalisation sont bilingues et certains magasins affichent en français.
Première halte à l’information touristique. Nous obtenons toute l’information en Français. Louis Riel, le leader métis, est le personnage historique de l’endroit. Nous déambulons dans les rues du quartier. Elles sont très calmes et paisibles pour ne pas dire désertes. Nous lisons « Chat perdu » sur une affiche punaisée à un poteau. Je suis fébrile à l’idée de rencontrer des francophones aussi loin en Amérique.
Après la cathédrale et la visite du cimetière, nous cherchons un endroit où manger. Le Lonely Planet suggère « Chez Sophie ». Manque de pot, c’est fermé le samedi midi pendant l’été.
On continue avec un autre resto plus loin. Le nom est français, les éléments du menu sont en français, mais la description, l’accueil et tout le reste est en anglais. Ce n’est pas ici que nous allons rencontrer nos cousins francophones.
L’autre resto mentionné dans le lonely est également fermé.
Dernier essai dans un autre resto qui s’appelle bistrot quelque chose. Le menu n’est pas affiché à l’extérieur. J’entre, je lance un bonjour qui provoque un regard stupéfait à la serveuse, comme ces pauvres biches qui vous fixent pétrifiées par la lumière de vos phares. Je n’ai même pas eu droit à un « Je suis désolé » à la manière de Madona. Il n’y a rien de francophone dans le menu.
À ce moment-là, nous avons déjà traversé le quartier à la recherche du resto, nous avons vraiment faim et nous laissons de côté la question linguistique. Nous nous rabattons sur un restaurant de bouffe canadienne juste en dehors du quartier. C’est donc entièrement en anglais et je me fais dire que j’ai un « strong accent » lorsque je demande de la mayonnaise…
Bref, une expérience francophone inoubliable.
Le musée de St Boniface est un petit bijou.